19/04/2012

Salade Chirazi et Confessions


Avec la vague de chaleur qui a traversé l’Europe fin mars (mais qu’est-elle devenue ??? J’ai froid !!!) mon magasin bio préféré a pu nous proposer les premières tomates… italiennes je l’avoue : pas très locavore tout ça. Pardonnez-moi mais je n’ai pas pu résister. Comment ne pas faillir après 6 mois de pommes de terre, potirons, courges butternut - cucurbitacées en tout genre dirons-nous -, et autres choux ? Je suis lâche mais j’assume. Le pire dans cette histoire, c’est que ces tomates italiennes avaient une saveur absolument sublime digne de tomates de jardin poussées au soleil et récoltées en juillet en Provence. Sans regret donc.

Et comment je les ai préparées mes tomates ? Un jour ce fut simplement avec un filet de très bonne huile d’olive et quelques flocons de fleur de sel, le lendemain, ellent partageaient l’assiette avec une burrata toute fraîche et le surlendemain, j’ai persisté et j’ai signé dans mon crime anti-locavore en les mariant avec des petits concombres pour en faire… Une parfaite salade Chirazi. Une recette qui nous vient directement d’Iran. 




15/04/2012

Yogurtlu Corbasi - Soupe de Riz au Yaourt

Istanbul est une cité qui nous fascine et nous rêvons de nous y établir pour quelques années. Hélas, les opportunités sont rares, mais nous restons aux aguets. Qui sait? Notre tour viendra peut-être un jour…

Je n’oublierai jamais notre premier séjour à Istanbul. Nous avions déniché un appartement en plein cœur de Cihangir avec une extraordinaire vue sur le Bosphore. A tout instant de la journée, le charme de cette vue opérait : le matin, les yeux encore embués de sommeil alors que le quartier retentissait au son des cris des vendeurs ambulants, en dégustant notre petit déjeuner inlassablement composé d’olives, de tomates, de concombres, de fromage et de thé brûlant, le soir, quand tout devenait calme et silencieux et que la lune était déjà très haut dans le ciel, en sirotant une dernière bière bien fraîche au bord de la fenêtre.


13/04/2012

Ghormeh Sabzi


Il est 8h30 du matin, un coup d’œil par la fenêtre, le soleil brille, et malgré la pollution, le ciel est d’un bleu azur éclatant, salut aux montagnes! Chez nous, il fait bien chaud mais dehors il fait un froid sec et saisissant. Salâm (bonjour en persan). C’est l’hiver à Téhéran.
Un parfum herbacé et citronné vient chatouiller mes narines. Direction la cuisine. Deter prépare du ghormeh sabzi ! Voy, voy,voy ! Elle m’en confie la surveillance : elle doit sortir travailler.
Je m’installe dans un fauteuil, un thé brûlant dans une main un livre dans l’autre, enchantée par le festin qui m’attend pour le déjeuner.

11h30, Bâbâï arrive le premier, les bras chargés de barbari (une variété de pain qui se présente sous la forme d’une galette tendre et épaisse) encore chaud. Deter et Abi ne tardent pas à nous rejoindre.
Le temps de jeter une nappe sur le sol du salon, d’y déposer assiettes, verres et couverts, un grand bol de yaourt maison, une belle galette de pain et au milieu le plat de ghormeh sabzi.
Il est midi. Bon appétit!

Oui mais… « Ghormeh sabzi tchi é ? » (qu’est ce que le ghormeh sabzi ?). C’est un plat qui symbolise pratiquement l’Iran à lui tout seul. À vrai dire, c’est LE plat iranien par excellence.
Si on voulait le traduire en français cela donnerait quelque chose comme « ragoût de fines herbes » … hum, pas très engageant comme titre. Pourtant, je ne connais personne qui n’ait pas adoré le ghormeh sabzi, délicat ragoût de veau longtemps mijoté dans un mélange savant, raffiné et parfaitement équilibré de fines herbes.

Enfin, avant de vous livrer la précieuse et simplissime recette, je me permets une dernière précision.
Les haricots rouges font traditionnellement partie de la composition du ghormeh sabzi. Cependant, pour ceux qui cohabitent mal avec les haricots rouges (quel dommage), on peut les remplacer par des champignons de Paris : quasiment identiques en texture et sans influence sur la saveur du plat.